Représentation de Gilgamesh
L’astrologie est une réalité socio-historique, née il y a 5000 ans avec les sumériens, et qui s’incarna en Mésopotamie, dans l’Antiquité grecque, romaine, égyptienne, dans le monde arabe, le Moyen-âge chrétien, la Renaissance européenne.
Elle est un mode de pensée, un cadre de références qui accompagnèrent la vie de nos prédécesseurs et dont le rationalisme nous a soudain coupés, il y a trois siècles.
L’instrument de connaissance de l’Astrologie est le symbole, qui traduit la façon dont l’homme des premiers âges s’inséra dans le monde.
A Sumer, où naquit l’Astrologie, autour de 3000 ans avant Jésus-Christ, les origines du monde étaient contées dans « L’ENUMA ELISH », poème cosmogonique, ou dans le préambule à « L’EPOPEE DE GILGAMESH » .
La cosmogonie mésopotamienne est semblable à celle que l’on trouve sur d’autres continents, elle ne diffère que par sa riche créativité.
Certes, elle échappe à nos vérifications scientifiques ; cependant, il existe un fait indéniable : on retrouve en divers points du globe, qui n’ont pu avoir de contacts entre eux, des mythes et une cosmogonie semblable.
Selon la conception des Anciens, le Ciel s’est séparé de la Terre, mais il y a laissé un héritage : en comprenant la Terre, l’homme peut comprendre le Ciel, et inversement, en observant le Ciel, l’homme découvre le monde terrestre.
Ainsi les Sumériens vont ils observer l’expression de la Nature sous toutes ses formes pour comprendre leur présence au monde et ordonner leur vie. Ils découvrent que chaque parcelle de l’Univers est à l’unisson avec le Tout. Le microcosme vibre au diapason du macrocosme et eux-mêmes, solidaires, parce que faits de cette même nature, vibrent avec le Cosmos, ils sont eux-mêmes un Cosmos.
Cette vision de la Nature, unité générale de la vie, est soumise à un destin. Mais encore faut il comprendre ce que veut dire « destin » dans la religion chaldéenne. Il n’est pas synonyme de déterminisme tel qu’on l ‘entend aujourd’hui, car les dieux qui le fixent ne s’abaissent point à préciser les évènements mineurs. Ils n’établissent qu’un ordre assez général à l’intérieur duquel s’étend une grande liberté, et l’homme est finalement responsable de son destin, soit en l’accomplissant sur un plan ordinaire, soit dans un prolongement exemplaire comme GILGAMESH .
Les dieux indiquent les routes à suivre, c’est à l’homme de déchiffrer leur message et de choisir celle à prendre.